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Réduction des Émissions de CO₂ : Un Enjeu Crucial pour la Planète

Le dioxyde de carbone (CO₂) est l’un des principaux gaz à effet de serre, représentant environ 26 % de l’effet de serre global, juste derrière la vapeur d’eau. Les émissions de CO₂ proviennent à la fois de sources naturelles et anthropiques, ces dernières étant surtout le fruit des activités humaines, comme l’utilisation des combustibles fossiles, l’agriculture intensive et l’urbanisation. Ces dernières décennies, les émissions d’origine humaine ont connu une augmentation alarmante. D’après l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les niveaux globaux de concentration de CO₂ ont atteint des records en 2017 et 2018, mettant en lumière l’urgence d’agir pour réduire notre empreinte carbone.

Comprendre et Agir sur l’Empreinte Carbone

L’empreinte carbone désigne la mesure des gaz à effet de serre émis par les activités humaines. Elle est influencée par les intrants utilisés et notamment par les sources d’énergie mises en œuvre. Les émissions sont quantifiées en grammes d’équivalent CO₂ par kilowatt-heure (gCO₂eq/kWh), un indicateur essentiel pour évaluer l’impact environnemental d’une activité. La décarbonation, qui renvoie aux efforts déployés pour diminuer ces émissions, est primordiale dans le cadre de l’Accord de Paris. Celui-ci vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, avec un objectif de réduction des émissions de 45 % d’ici 2030, suivi de l’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050.

L’Agriculture : Un Levier Stratégique pour la Décarbonation

L’agriculture occupe un rôle essentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les sols et la biomasse végétale fonctionnent comme de véritables puits de carbone, jouant un rôle fondamental dans la capture et le stockage du CO₂. Pour renforcer cette capacité de séquestration, deux axes prioritaires doivent être explorés :

1. Réduction des Émissions Agricoles : Il est crucial de mettre en œuvre des pratiques plus durables, telles que l’application raisonnée des engrais et la minimisation des émissions liées à l’élevage.
2. Séquestration du Carbone dans les Sols : L’adoption de techniques telles que l’agroforesterie, les cultures de couverture ou le non-labour favorise l’accumulation de carbone organique dans les sols.

Investir dans ces solutions permettra à l’agriculture non seulement de compenser une partie des émissions d’origine humaine, mais aussi de jouer un rôle actif dans la préservation de l’environnement et la sécurité alimentaire. La transition vers des pratiques agricoles durables est non seulement bénéfique pour la planète, mais elle est aussi essentielle pour assurer un avenir résilient et durable pour les générations à venir.

Le Chanvre un puissant outil de séquestration du CO₂

Le chanvre, souvent loué pour ses multiples usages industriels, se révèle être un allié précieux dans la lutte contre le changement climatique. Selon l’European Industrial Hemp Association (EIHA), cette plante est un puits de carbone impressionnant, capable de séquestrer de grandes quantités de dioxyde de carbone (CO₂). Diverses études mettent en lumière ses propriétés uniques, qui en font une solution complémentaire aux arbres pour la capture du carbone. Grâce à son système racinaire profond et à ses biomatériaux dérivés, le chanvre absorbe efficacement le CO₂ de l’atmosphère, tout en le stockant durablement dans le sol. Un hectare de chanvre peut capturer jusqu’à 13,4 tonnes de CO₂, un chiffre comparable à celui des forêts tropicales. Cette capacité exceptionnelle provient de la rapidité de croissance de la plante et de sa biomasse importante, qui contribue à l’équilibre du cycle carbone.

Conclusion

En conclusion, l’agriculture pourrait constituer un levier stratégique majeur pour lutter contre le réchauffement climatique, notamment à travers la séquestration du carbone dans les sols. En explorant des pratiques responsables et des solutions innovantes, telles que l’agroforesterie ou le non-labour, il serait possible de réduire les émissions de CO₂ tout en préservant la santé des sols. Parmi ces options, le chanvre pourrait représenter une culture particulièrement prometteuse. Grâce à sa capacité exceptionnelle à capturer et stocker du CO₂, il pourrait devenir un outil puissant dans la lutte contre le changement climatique. De plus, le chanvre pourrait offrir une valeur ajoutée à l’économie, en diversifiant les sources de revenus des agriculteurs et en contribuant à la création de biomatériaux durables. Toutefois, son utilisation pour la séquestration du carbone devrait être conforme aux législations et réglementations en vigueur dans chaque pays, afin d’assurer son efficacité et sa durabilité dans un cadre légal.